
Une note de l'Unedic, d'une vingtaine de pages, révèle que plus d'un million de personnes seraient pénalisées par la récente réforme du régime ; alors que le ministère du travail tablait sur un impact affectant 6 à 700.000 personnes. La portées des mesures - qui doivent encore faire l'objet d'un décret en Conseil d'Etat - est encore incertaine, et l'Unedic souligne que cette analyse est encore incomplète.
Rappelons qu'une des mesures phares de cette réforme est l'application de pénalités imposées aux entreprises "abusant" des contrats courts - de type CDD. Voilà pour le côté "recettes". Côté "dépenses", c'est le durcissement des règles d'indemnisation qui fait débat, notamment la période de travail préalable à indemnisation. Mis en place il y a dix ans, le nécanisme actuel prévoit une durée d'emploi de quatre mois pour prétendre à une indemnisation par le régime d'assurance-chômage. Cette durée de quatre mois pourrait être notablement rallongée.
Les ressources dégagées par ces mécanismes sont évaluées à 3.4 milliards d'euros d'ici fin 2021.
(Avec source : LeMonde)