Dans un contexte social difficile en France les bonnes nouvelles sont les bienvenues notamment dans le domaine de l'emploi. On peut donc se satisfaire d'apprendre que selon le dernier baromètre de l’attractivité réalisé par le cabinet EY, la France est toujours le premier pays européen pour les investissements étrangers dédiés aux projets d'implantations et d'extensions d'activités industrielles. Ainsi notre pays a attiré 339 projets d'investissements de ce type (contre 323 en 2017). Comme le souligne les auteurs de l'étude, "la performance tricolore n'est pas un accident", en effet, "depuis 2016, la France creuse l'écart avec ses concurrents allemands et britanniques dans la course aux investissements industriels étrangers". Au sein de l'Union européenne,l'Allemagne arrive en seconde position en 2018 avec 152 projets recensés (contre 163 en 2017), alors que les incertitudes liées au Brexit ont fait fortemment chuter le nombre de projets enregistrés au Royaume-Uni, passant de de 216 en 2017 à 140 en 2018 (-35 %).
De manière plus globale, les investissements directs étrangers en Europe se sont repliés en 2018, fait rarissime depuis la création du Baromètre EY. Et dans ce contexte, la France fait mieux en 2018 qu’en 2017. Légèrement mieux. Elle ravit même à l’Allemagne la seconde place du podium et talonne le Royaume-Uni en nombre de projets. On peut noter que les dirigeants internationaux appellent résolument la France à maintenir le cap des réformes, à prolonger la dynamique récente de son image, à transformer plus profondément encore sa compétitivité pour renforcer son attractivité. On remarque que la France devient la 1re destination européenne pour les projets de R&D et cumule plus de projets que l’Allemagne et le Royaume-Uni réunis. Dans le domaine de l'industrie avec 339 projets dans des sites de production (dont 80 % d’extensions), la France reste en tête du palmarès européen. Les régions françaises gagnent des parts de marché sur l’Île-de-France (73 %,+ 1 point par rapport à 2017), qui devance Auvergne-Rhône Alpes et les Hauts-de-France. L’attractivité de secteurs historiques (équipement, chimie, agroalimentaire, électronique) est plus dynamique que celle des services et du numérique. De bonnes nouvelles que la France devra confimer en 2020.
Source : Statista
